Programme

 

 

Mercredi 29 septembre 

 

9H – Accueil des participant.e.s 

 

9H30-10H – Introduction au colloque

Marion Maudet (Maîtresse de conférences à l’Université Lumière Lyon 2, sociologie-démographie, CMW), Lucas Monteil (Post-doctorant à l’Université libre de Bruxelles, LAMC/institut de sociologie), Emmanuelle Santelli (Directrice de recherche CNRS, CMW).

 

10H00-12H00 – Table-ronde (1) : « Politiques sexuelles et classes sociales »

Dans cette première table-ronde, l’interrogation portera sur la place des logiques et enjeux liés aux classes sociales au sein des politiques sexuelles, passées et présentes, y compris dans leur articulation aux autres rapports sociaux. Sous quelles conditions, de quelles manières et avec quelles implications, sexualité et classes sociales sont-elles combinées dans les discours et (di)visions politiques et morales, les politiques publiques, les mobilisations collectives... et les travaux des sciences sociales aujourd’hui ?

 

Intervenant.e.s : Sébastien Chauvin (Professeur associé à l’Université de Lausanne, sociologie, CEG), Gwenaëlle Mainsant (Chargée de recherche CNRS, sociologie, IRISSO), Sylvie Tissot (Professeure à l’Université Paris 8, science politique-sociologie, CRESPPA) et Mathieu Trachman (Chargé de recherche Ined, sociologie-démographie)

Discutante : Pauline Delage (Chargée de recherche CNRS, sociologie, CRESPPA)

Président de séance : Michel Bozon (Directeur de recherche Ined, sociologie-démographie)

 

Pause repas

 

14H-16H30 Atelier (1) : « Hiérarchisations socio-sexuelles »

Pablo Astudillo (Universidad Alberto Hurtado, Santiago du Chili) : « Cuicola » : des hommes homosexuels de classe supérieure et les transformations des espaces de sociabilité homosexuelle à Santiago du Chili. 

Hugo Bouvard (Chercheur associé à l’IRISSO, Université Paris-Dauphine) : « Distingué, passionné de littérature classique, cherche ami partageant mêmes goûts ».  Étude de la dimension socialement située des préférences amoureuses et sexuelles d’hommes gays usagers de petites annonces de rencontre au tournant des années 1980.

Yaël Eched (Doctorante en sociologie, IRIS) : « Moi, j’aime pas les étiquettes ». Les déterminants de l’indétermination en matière de genre et de sexualité.

Rébecca Lévy Guillain (Doctorante en sociologie, Ined/OSC) : Le consentement sexuel dans la définition des respectabilités sexuelles 

 

Discutant : Emmanuel Beaubatie (chargé de recherche CNRS, sociologie, CESSP)

Président de séance : Lucas Monteil (Post-doctorant à l’Université libre de Bruxelles, science politique-sociologie, LAMC/Institut de sociologie)

Pause café

 

17H-19H30 – Table-ronde (2) : « Rencontre avec des professionnel.le.s de santé » 

Dans un contexte d'extension des questions sexuelles, cette table-ronde rassemblera des professionnel·le·s de santé qui prennent en charge la sexualité afin de faire dialoguer expériences de terrain et recherche scientifique. Seront abordés des sujets aussi variés que la place de la sexualité dans leur pratique professionnelle, les types de publics qu'ils prennent en charge et rencontrent (interrogeant notamment la moindre accessibilité d'une médecine du sexe pour les classes populaires), les problèmes sexuels ou conjugaux pour lesquels on les consulte, les trajectoires de patient·e·s qui arrivent dans leur cabinet/institution et les transformations qu'ont connues leurs métiers dans un contexte post #metoo. 

 

Intervenant.es : Nasser Bouzouika (Psychologue clinicien, Bourg-en-Bresse), Marianne Chich Magnolfi (Médecin gynécologue, CPEF Vaulx-en-Velin), Nadia El Bouga (Sexologue, à confirmer), Jehanne Hanoteau (Conseillère Conjugale et Familiale, Métropole de Lyon - CPEF de Vaulx-en-Velin).

Discutante : Gwénaelle Mainsant (Chargée de recherches CNRS, sociologie, IRISSO)

Présidente de séance : Cécile Thomé (Post-doctorante à l’Ined, sociologie)

 

Jeudi 30 septembre

 

9H30-11H – Atelier (2) : « Sexualité, classe et engagement »

  • Françoise Bagnaud (Militante associative et membre de Histoire du féminisme à Rennes), Clémentine Comer (Post-doctorante à l’IRISSO et chercheuse associée à Arènes), Camille Morin-Delaurière (Doctorante à l’UdeM) et Alice Picard (Chercheuse associée à Arènes) : Traverser les frontières sociales, recréer des frontières associatives. Le militantisme lesbien à Rennes dans les années 1980 et 1990 
  • Mickaël Durand (Post-doctorant à l’Ined) : Classe, homosexualité, et politique. Comment la classe sociale fait-elle varier la politisation de l’homosexualité ? 
  • Josselin Tricou (Chercheur contractuel INSERM) : Chute des vocations, ‘notabilisation’ au sein des classes populaires et augmentation des vocations ‘placard’ au sein des classes supérieures : une figure chiasmatique pertinente pour décrire ladite ‘crise des vocations’ du second XXe siècle au sein de l’Eglise catholique en France ?

 

Discutant : Arthur Vuattoux (Maître de conférences à l’Université Sorbonne Paris Nord, sociologie, IRIS)

Présidente de séance : Marion Maudet (Maîtresse de conférences à l’Université Lumière Lyon 2, sociologie, CMW)

 

Pause café

 

11H15-13H – Table-ronde (3) : « Les classes sociales dans les enquêtes quantitatives sur la sexualité » 

 Cette table-ronde a pour objet d’effectuer un bilan critique rétrospectif de la façon dont les classes sociales ont été et peuvent être pensées, objectivées et analysées dans les enquêtes quantitatives sur la sexualité. Comment les appartenances de classe sont-elles mesurées au sein des grandes enquêtes sur la sexualité, et quelles analyses croisées cherchent-elles à en proposer ? Quelles pistes de réflexion, d’approfondissement et de prolongement peut-on tirer de ces enseignements ?

 

Intervenant.es : Marie Bergström (Chargée de recherche Ined, sociologie-démographie) et Michel Bozon (Directeur de recherche Ined, sociologie-démographie), Kevin Diter (Post-doctorant en sociologie sur le projet Panels (Deps-Ministère de la Culture/Ined), attaché à l'École des Hautes études en Santé Publique (Ehesp))

Discutant : Wilfried Rault (Directeur de recherche, Ined, sociologie-démographie, Chercheur associé à  l'Iris/EHESS)

Président de séance : Maks Banens (Chercheur au CMW, sociologie-démographie)

 

Pause repas

 

14H-16H – Atelier (3) : « La place de la classe : trajectoires sexuelles et rapports sociaux »

  • Anne-Sophie Béliard (Maîtresse de conférences à l’Université Grenoble Alpes, laboratoire Pacte), Pierre Brasseur (Post-doctorant, chercheur associé au laboratoire Pacte, Université Grenoble Alpes) et Jean Finez (Maître de conférences à l’Université Grenoble Alpes, laboratoire Pacte) : Découvrir, s’investir, s’arrêter : Trajectoires de spectateurs sur les plateformes de sexcamming 
  • Vulca Fidolini (Maître de conférences à l’Université de Lorraine, 2L2F) et Marion Maudet (Maîtresse de conférences à l’Université Lumière Lyon 2, CMW) : Les inégalités sexuelles au regard de la classe chez les jeunes immigré.e.s musulman.e.s. Une étude croisée sur les résultats de deux enquêtes empiriques 
  • Trung Nguyen-Quang (Doctorant en sociologie, CRESPPA-CSU/Ined) : La classe, cache-sexe de la race ? Enquête sur la recomposition du racisme dans les discours de tolérance sexuelle des professionnel.les du droit et de la justice 

 

Discutant : Pierre Gilbert (Maître de conférences à l’Université Paris 8, science politique-sociologie, CRESPPA-CSU)

Présidente :  Yaëlle Amsellem-Mainguy (Chargée de recherche à l’Injep, sociologie, chercheuse associée au Cerlis et à l’Ined)

 

16H15-18H – Conférence plénière : « Retours sur (l’absence de) la sexualité dans les enquêtes sur la classe »

Martine Court (Maîtresse de conférences HDR en sociologie, Université Clermont Auvergne, LAPSCO) : « Sexualité et classes sociales : quelques remarques du point de vue de la sociologie de la socialisation »

Ma présentation examinera comment la sociologie de la socialisation a travaillé sur le lien entre sexualité et classes sociales. A partir d’une analyse de la littérature, je montrerai que les enquêtes qui s'intéressent à la socialisation sexuelle ont assez peu étudié cet objet sous l’angle des différences et des rapports sociaux de classe, et je proposerai quelques pistes susceptibles d'alimenter des recherches en ce sens.

 

Céline Bessière (Professeur de sociologie, Université Paris Dauphine PSL, IRISSO) et Sibylle Gollac (Chargée de recherche en sociologie, CNRS, CRESPPA-CSU) : « Les soubassements hétéronormatifs des stratégies familiales de reproduction »

Nos travaux montrent comment les stratégies familiales de reproduction, qui visent le maintien du statut social familial (et notamment la transmission du capital économique) de génération en génération, s’appuient sur un modèle familial hétéronormatif. Les stratégies familiales de reproduction, mais aussi les pratiques des professionnel·les du droit qui les accompagnent à certains moments de la vie familiale (successions et séparations conjugales notamment), reposent effectivement sur la distribution de rôles genrés. Or, cette distribution est fondée à la fois sur l’assignation binaire des enfants à une catégorie de sexe et sur un ensemble de normes qui associent conjugalité entre personnes de sexe différent (caractérisée par la division sexuée du travail), sentiment amoureux, sexualité et procréation. Ces stratégies familiales de reproduction hétéronormées contribuent à la reproduction de notre société de classe.

Dans cette communication, nous cherchons à ouvrir des perspectives de recherche sur la place de la sexualité dans les stratégies familiales de reproduction et dans l’activité des institutions et des professionnel·les qui les encadrent. Nous proposons pour ce faire de ré-explorer sous l’angle de la sexualité, les matériaux à partir desquels nous travaillons : des monographies de famille, des données de la statistique publique, des observations et entretiens dans les tribunaux et les cabinets des professions libérales du droit de la famille (notaires et avocat·es). Nous soulignerons les enjeux que constituent, au sein des familles et pour les institutions qui les encadrent, le contrôle de la sexualité – en particulier celle des femmes. Nous examinerons aussi les situations de remise en cause des frontières du genre et de la norme hétérosexuelle et ce qu’elles font à la reproduction de l’ordre social.

 

Discutant : Pierre Brasseur (Post-doctorant, chercheur associé au laboratoire Pacte, Université Grenoble Alpes).

Présidente de séance : Camille Martin (Maîtresse de conférences à l’École Normale Supérieure de Lyon, CMW)

 

Pause café


18H30-20H – Conférence « Grand public » en partenariat avec l’Axe Genre de la MSH Lyon Saint-Étienne

Discussion autour de l’ouvrage Les jeunes, la sexualité et internet de Yaëlle Amsellem-Mainguy (Chargée de recherche à l’Injep, sociologie, chercheuse associée au Cerlis et à l’Ined) et Arthur Vuattoux (Maître de conférences à l’Université Sorbonne Paris Nord, sociologie, IRIS), paru en 2020. En présence des auteur.e.s.

« Que font les jeunes sur internet ? ». Si la sexualité des jeunes a toujours inquiété, Internet semble aujourd’hui démultiplier ces angoisses. En cause, l’entrée dans la sexualité de plus en plus précoce, l’accès facilité à la pornographie, le cyber-harcèlement… Pourtant, les réseaux sociaux, sites et vidéos sont aussi des ressources pour les jeunes à la recherche d’informations sur la santé et la sexualité. Cet ouvrage fait le point sur l’ensemble de ces points et invite à une réflexion sur les frontières de l’intime à l’heure du numérique.

 

Discutante : Marie Bergström (Chargée de recherche Ined, sociologie-démographie)

 

Vendredi 1e octobre

 

9H-11H – Atelier (4) : « Goûts et biographies sexuelles dans l’espace social »

  • Maks Banens (Chercheur au CMW) : La fréquence socialement graduée de l’homo-bisexualité 
  • Christophe Giraud (Professeur des universités en sociologie à l’Université de Paris, Cerlis) : Les biographies affectives et sexuelles des jeunes (18-25 ans) : milieu social, genre et vie privée des enfants
  • Camille Masclet (Chargée de recherches au CNRS, CESSP) : Désirs de reproduction sociale … et sexuelle ? Analyse des attentes parentales à l’égard des parcours (homo)sexuels de leurs enfants 
  • Claire Piluso (Maîtresse de conférences à l’Université de Haute Alsace, SAGE): La construction des goûts sexuels pour les personnes de même sexe : analyse de trajectoires au prisme de différenciations de classe et de genre 

Discutant : Camille François (Maître de conférences à l’Université Paris 1, sociologie, CESSP)

Présidente de séance : Emmanuelle Santelli (Directrice de recherche CNRS, sociologie, CMW)

 

Pause café

 

11H30-13H – Table-ronde (4) : « Les classes sociales dans les enquêtes qualitatives sur la sexualité »

Il s’agira notamment de réfléchir à la façon dont les classes sociales ont été et pourraient être pensées, objectivées et analysées dans les enquêtes qualitatives sur la sexualité. Comment les recherches ont-elles jusqu’à présent abordé la question de cette articulation, et quels enjeux méthodologiques ou théoriques en dégager ? Cette table-ronde reviendra sur des enquêtes passées ou en cours, à propos de terrains et de publics variés et mobilisant un panel large de méthodes qualitatives (observations, entretiens, mais aussi analyse de discours ou d’archives) et mixtes.

 

Intervenant.e.s : Delphine Chedaleux (Maîtresse de conférences à l’Université de Technologie de Compiègne, sciences de l’information et de la communication, COSTECH), Kevin Diter (Post-doctorant en sociologie sur le projet Panels (Deps-Ministère de la Culture/Ined), attaché à l'École des Hautes études en Santé Publique (Ehesp)), Colin Giraud (Maître de conférences à l’Université Paris-Nanterre, sociologie, CRESPPA-Csu, Cesaer-Inrae) et Cécile Thomé (Post-doctorante à l’Ined, sociologie)

 

Discutante : Mélanie Gourarier (Chargée de recherches CNRS, anthropologie, LEGS)

Présidente de séance : Lucas Monteil (Post-doctorant à l’Université libre de Bruxelles, LAMC/institut de sociologie)

 

Pause repas

 

14H-16H – Plénière de clôture 

Isabelle Clair (chargée de recherche CNRS, sociologie, IRIS) : « Ce qui se dit et ce qui ne se dit pas en matière de sexualité : un enjeu de classe. Analyse réflexive d’une enquête sur l’expérience de l’amour dans trois jeunesses françaises »

L’examen réflexif de relations d’enquête ne permet pas seulement de délimiter la portée de l’analyse sociologique qui en est issue : il est producteur lui-même d’un premier niveau de savoir sur les mondes sociaux étudiés. A partir d’une enquête au long cours, fondée sur la comparaison de trois terrains ethnographiques, on proposera des raisons pour lesquelles les jeunes rencontré.es sur chacun d’eux ont rendu visibles ou tenu cachés, aux yeux et aux oreilles de l’ethnographe, certains pans de leur vie ayant trait à la sexualité. Ces raisons tiennent notamment aux diverses normes de genre et de sexualité qui étaient à l’œuvre dans chaque jeunesse enquêtée, ainsi qu’à la distance de classe qui séparait l’enquêtrice de chacune d’elle. La classe sociale (aux côtés d’autres axes de différenciation sociale) est ainsi apparue, dès le terrain, à la fois comme un enjeu méthodologique (d’elle était tributaire la possibilité de recueillir ou non certaines informations relatives à la sexualité) ainsi qu’un révélateur progressif de grandes différences (et de profondes similitudes) dans le rapport aux classements sexuels, aux discours sur la sexualité et à la pratique érotique, de jeunes vivant dans des segments contrastés de l’espace social - des cités HLM de banlieue, des villages du centre de la France, des beaux quartiers parisiens.

 

Discutant : Benoît Coquard (Chargé de recherches à l’Inrae, sociologie, Cesaer)

Président.e.s de séance : Marion Maudet, Lucas Monteil, Emmanuelle Santelli

 

 

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